Blancpain

Blancpain

Si comme moi vous êtes un amoureux des montres de plongée, vous connaissez sans doute la Fifty Fathoms. C'est la manufacture Blancpain qui lui donna vie. Née en 1735, Blancpain fait partie des marques les plus connues par les passionnés d'horlogerie.

1735 NAISSANCE DE BLANCPAIN

C’est la toute première maison horlogère qui voit le jour en 1735 : il s’agit là de La Manufacture Blancpain qui s’implante dans le canton de Berne et plus précisément dans la commune de Villeret. Son fondateur, Jean-Jacques Blancpain intègre rapidement les perspectives du marché horloger. Il installe ses équipes à l’étage de sa demeure et son projet remporte immédiatement un franc succès. Succès que ces descendants reproduiront en appliquant à l’identique les technicités maîtrisées.

La modernisation des processus de fabrication se développera 80 ans plus tard lorsque Frédéric-Louis Blancpain, arrière descendance du fondateur, prend la direction de l’entreprise familiale en insufflant une dynamique nouvelle ; celle de la productivité en série et non plus d’artisanat conventionnel. C’est lui qui lance un tout nouveau procédé : l’échappement à cylindre qui succède au plus conventionnel dispositif à roue. C’est une réelle nouveauté dans le milieu horloger.

Se reposant sur ses compétences, la marque Blancpain s’impose fièrement dès 1850 au sein de Villeret.

Jean-Jacques Blancpain vers 1740

IDEE DE GENIE

Alors que la manufacture Blancpain est en pleine expansion, elle doit faire face au large développement de l’industrie Horlogère et à une rude compétition américaine. Ces facteurs tendent à fléchir les valeurs des produits horlogers. C’est là qu’entre en scène la stratégie Blancpain qui dès 1865 édifie ses ateliers sur deux niveaux près des rives de la Suze et bénéficie ainsi de l’énergie des courants fournissant l’électricité indispensable à sa fabrication. A cette stratégie, s’associent la modernisation et le pari de fabrication alliant qualité et luxe. Ces trois élaborations permettent à Blancpain de se démarquer et de poursuivre sa passion au sein de Villeret alors que la plupart des manufactures horlogères font faillite.

La première montre-bracelet automatique est lancée en 1926. Elle est le fruit d’une étroite collaboration avec John Harwood. C’est en 1930 que Blancpain applique ce principe aux montres de petite taille et crée la “Rolls” de formes rectangulaires de Léon Hatot. Cette oeuvre unique est la toute première montre automatique dame au monde.

Montre Blancpain Rolls vers 1929“Villeret” se revêt de son anagramme phonétique de “Rayville

lors que Frédéric-Emile Blancpain s’éteint en 1932, Berthe-Niele, sa fille, seule héritière, ne tient pas à poursuivre la tradition horlogère vielle de 200 ans. Elle décide en 1933 de vendre la manufacture familiale à Betty Fiecher et André Léal, les deux assistants fidèles de son père. C’est alors que la manufacture Villeret revêt son nouveau nom : Rayville non pas par choix mais pour répondre aux obligations de la loi de l’époque qui impose la modification de raison sociale. Rayville S.A. succ. de Blancpain reprend dans son intégralité l’esprit et les caractéristiques de la manufacture. Un nouvel essor sera insufflé en 1950 grâce à Betty Fiechter, encore à la Direction de Blancpain et à son neveu Jean-jacques Fiechter.

La montre de plongée Fifty Fathoms ainsi que la montre femme Ladybird à l'honneur

La Fifty Fathoms lancée en 1953 répond aux besoins de Nageurs de Combat de l’armée Française dont les missions requièrent des montres sous-marines d’aucune défaillance. Ce sont le capitaine Robert « Bob » Maloubier et l’enseigne de vaisseau Claude Riffaud, cofondateurs de l’unité, qui exposent ce besoin à Jean-Jacques Fiechter, PDG de Blancpain. La Fifty Fathoms voit alors le jour et répond avec panache les impératifs imposés par l’unité des forces marines. Par ailleurs, Jean-Yves Cousteau porte alors la montre référence et propulse ainsi la renommée de la Fifty Fathoms au sein de monde de la plongée.

Blancpain Fifty-Fathoms en 1953

En 1956, l’ascension de Rayville-Blancpain se réédite avec la Ladybird : la première création dotée du plus petit mouvement automatiques rond.

Rayville-Blancpain affronte les aléas des marchés horlogers.

Dés 1950, Rayville-Blancpain dépasse le seuil annuel de 100 000 montres. Un record qui, en 1971, ne cesse pas de croître et explose aux 200 000 exemplaires grâce à la fusion avec SSIH (Sté Suisse de l’Industrie Horlogère. Rayville-Blancpain se déploie auprès de Oméga, Tissot et Lemania.

Malheureusement, cette impressionnante ascension sera stoppée et ce pour l’intégralité du monde horloger. En effet, vers les années 70, le marché des montres à quarts vient bousculer les tendances. De surcroît, la valeur du dollar baisse face au franc suisse et diminue ainsi les exportations outre Atlantique. C’est en 1973, que le fléchissement de l’activité mondiale s’impose avec la hausse massive et importante des cours du pétrole.

Face à ces événements, la Société Suisse de l’Industrie Horlogère est dans l’obligation de diminuer de 50% sa productivité de montres et va même jusqu’à vendre une partie de son patrimoine. Elle cède à Jacques Piguet, fils de Frédéric Piguet et directeur de l’entreprise éponyme, et Jean-Claude Biver, alors employé de la SSIH. le nom Rayville-Blancpain au profit de sa nouvelle appellation : Blancpain S.A. La société s’implante dans la vallée de Joux : au Brassus.

BLANCPAIN AFFIRME SON ATTACHEMENT AU GRAND STYLE TRADITIONNEL

Alors que les montres Blancpain connaîssent une réelle expansion aux côtés de grandes Marques du monde horloger de Luxe auxquelles elles sont associées, la manufacture se positionne sur une volonté bien définie : démontrer, seule, son savoir-faire et ce malgré le développement du nouveau marché des montres à quartz. En effet, la manufacture veut affirmer sa qualité de son savoir-faire et revenir aux conceptions traditionnelles du grand fondateur Jehan-Jacques Blancpain et des ses honorables héritiers.

De plus, la manufacture Blancpain mise et s’investit sur le renouveau des montres mécaniques en remettant au goût du jour les complications traditionnelles ainsi que l’apprentissage des ouvriers sous la houlette de Maîtres. C’est par ce biais qu’elle démontre l’importance, l’essentiel des pièces maîtresses indispensable à l’excellence horlogère. Blancpain repositionne ainsi les origines de La Manufacture familiale qui étaient deux siècles plus tôt dans les ateliers du Jura.

Cette volonté se symbolise par la mise en oeuvre de la sublime “1735”, en référence à la date de création des premiers ateliers Blancpain. Cette montre positionne avec panache la maîtrise des technicités traditionnelles. Elle est conçue avec les plus grandes complications horlogères de l’époque : répétition minutes, tourbillon, quantième perpétuel, phases de lune et chronographe à rattrapante. Cette montre incroyable ne met pas moins d’une année à être assemblée par les mains de grands maîtres. La manufacture Blancpain fait ainsi perpétuer la culture et l’art horloger traditionnel.

Montre Blancpain 1735

EN 2002, NOUVELLE DIRECTION

Un nouvel essor est lancé en 2002 par Marc A Hayet, récemment Président et Directeur Général de Blancpain. Des budgets sont alloués au Département Rechercher et Développement pour innover tout en respectant l’esprit de la Manufacture : l’Excellence.

Les premières mondiales s’enchaînent. De nombreux mouvements sont innovés et brevetés tel le Carrousel intégré dans la montre-bracelet en 2008. Cette complication revoit le jour après 100 ans d’absence et concorde à l’esprit des valeurs Blancpain : Innovation et tradition.

Montre carroussel de Blancpain

Elle se traduit par la réhabilitation de la Fifty Fathoms, la gamme Villeret ingénieusement réinventée et la nouvelle gamme avant-gardiste L-évolution. Une cohérence de l’image s’instaure avec l’ouvertures de boutiques Blancpain au sein des capitales les plus reconnues : nouvelle distribution de la marque.

Montre L-evolution de Blancpain

La manufacture Blancpain connaît un remarquable essor : ses nouveaux processus de production s’identifient parfaitement à l’image du Luxe Horloger. Dés 2010.