Girard Perregaux
Née en 1791, La manufacture Girard Perregaux demeure une marques de montres de luxe d'excellence.
Née en 1791, La manufacture Girard Perregaux demeure une marques de montres de luxe d'excellence.
Jean-François Bautte (1772- 1837), fondateur de la Manufacture Girard-Perregaux, doit son entrée dans la sphère du temps à son parcours de vie, mais aussi à sa ferme résolution. En effet, très tôt orphelin, le jeune JF Bautte fait ses premiers apprentissages dès l’âge de 12 ans. Il est initié aux arts de guillocheur, de l’horlogerie puis d’orfèvrerie. Dès ses 19 ans, il appose sa propre signature sur ses premiers garde-temps et marque son empreinte au sein de la Haute Horlogerie.
Il est notamment remarqué et reconnu pour ses collections de montres extra-plates.
En 1791, Jean-François Bautte développe sa manufacture. C’est tout naturellement qu’il choisit Genève ; le giron de la Haute Horlogerie Suisse. La particularité de sa fondation réside dans le fait qu’elle rassemble tous les corps de métier de l’horlogerie. Cette méthode de production est, à l’époque, révolutionnaire.
Malgré son succès, Jean-François Bautte reste un homme humble alors qu’il reçoit les éloges des plus brillantes personnalités telle la future reine Victoria, mais aussi les écrivains de renommés : Honoré de Balzac, Alexandre Dumas et John Ruskin. Homme ingénieux et doué en affaires, il côtoie toutes les cours d’Europe et acquiert ainsi un Nom reconnu au sein de l’univers horloger.
Jean-François Bautte décède le 30 novembre 1837 à l’âge de 65 ans en lieu même de sa naissance : Genève. Il laisse à son fils, Jacques et à son gendre, Jean-Samuel Rossel, un capital industriel et culturel précieux. Progressivement, J.S. Rossel et son fils se chargent de la gestion de la Manufacture. Dès lors, les innovations dans le périmètre de la chronométrie sont remarquées et gratifiées lors des expositions internationales. Le flambeau du fondateur est très honorablement repris.
La Société Jean-François Bautte & Cie est rachetée par Constant Girard, Horloger Suisse reconnu. En 1854, C. Girard s’unit par le mariage à Marie Perregaux. La Manufacture héritera alors le nouveau nom de cette union : Girard-Perregaux en l’honneur du couple.
C’est à Paris lors de l’Exposition Universelle, que le Tourbillon Girard-Perregaux se démarque et remporte la médaille d’Or. La notoriété de la Manufacture s’impose alors au-delà de l’océan Atlantique.
Constant Girard innove et conçoit la montre-bracelet. Cette audace défit la traditionnelle montre de poche qui inonde le marché horloger de l’époque. C’est une première production de non moins de 2 000 montres manufacturées qui sera produite pour honorer la commande pour la flotte maritime allemande de Guillaume 1er, Empereur d’Allemagne. Cependant, l’idée du précurseur n’emportera pas l’engouement escompté. Ce n’est qu’au début du 20e siècle que le dessein de la montre-bracelet connaîtra le succès mérité et séduira un plus large public.
Au décès de M. Girard-Perregaux en 1903, le bel héritage de la maison Horlogère revient à son fils, Constant Girard-Gallet. Deux ans plus tard, la Grande Manufacture est nommée “Juré permanent des plus populaires expositions de montres internationales”.
Un évènement majeur qui témoigne de la gratitude, confirme l’aura incontestable de la Maison et gratifie les travaux de recherche constante de la précision. En 1906, C. Girard-Gallet reprend la Maison Bautte et la fusionne avec Girard-Perregaux & Cie : deux renoms de la Grande Horlogerie Suisse s’unissent et offrent ainsi de nouvelles dimensions. C’est au début de ce nouveau siècle que le comte Ferdinand von Zeppelin, militaire et ingénieur allemand et fondateur de la Société Zeppelin (fabricant de dirigeables à usage militaire et civil) fait appel au professionnalisme et compétences de précision de Girard-Perregaux, qualités cruciales pour collaborer dans la conduite de ses travaux aéronautiques.
Girard-Perregaux se démarque alors par la qualité de ses équipements de vol, une étape essentielle du projet aéronautique.
Lors du rachat de son capital, Constant Girard, Directeur de la grande Maison Horlogère confie les rênes de sa Manufacture au nouvel acquéreur : Otto Graef - Maître Horloger de valeur, Orfèvre, mais aussi excellent commerçant - du Groupe Mimo (Manufacture Internationale de Montres Or). Cette transaction n’affectera aucunement le succès de la Marque puisque deux ans plus tard, les innovations se multiplient.
L’on verra alors les ventes de montres-bracelets explosées ; ce produit lancé sur le marché près d’un demi-siècle plus tôt et dont le succès ne fut pas au rendez-vous. Pour la première fois de l’histoire horlogère, le marché des montres-bracelets Girard Perrigaux distance, et de loin, celui des montres de poche, rendant ainsi hommage au précurseur, Constant Girard.
La Sea Hawk, première montre étanche, est produite officiellement par la Marque. Elle remporte un franc succès et illustre le savoir-faire Girard-Perregaux. La Grande Maison Horlogère ne se cantonne pas à étendre sa solide réputation au périmètre de l’Europe, mais va au-delà et franchit le continent américain. Son développement surpasse alors celui de la Marque MIMO.
C’est une innovation totale d’inspiration Art Déco : une montre rectangulaire et un design épuré. A la veille de l’an deux mille, cette création sera nommée Vintage 1945.
La maison horlogère Girard-Perregaux se démarque des autres manufactures, car elle détient un département de recherche interne : R&D. Ses ingénieurs vont mettre au point des mouvements révolutionnaires. C’est ainsi qu’en 1966, Girard-Perregaux développe le premier mouvement haute fréquence soit 36.000 alternances/heure des montres Gyromatic (la transmission de l’énergie à partir du rotor se fait au moyen d’un embrayage spécial nommé “à roue libre”).
Ce mouvement procure à la montre une performance d’exception. Un an plus tard, l’Observatoire Astronomique de Neuchâtel délivre près de 70 % des certificats aux chronomètres Haute Fréquence Girard-Perregaux. Pour rappel : l’Observatoire de Neuchâtel, fondé en 1858, avait alors pour rôle l’évaluation et la notation de la précision des chronomètres et des chronographes, car dès lors que la marine utilisa les instruments horlogers pour la navigation, la précision fut primordiale.
La manufacture se voit donc reconnue et certifiée de Hautes Précisions.
La Maison Horlogère s’investit en parallèle dans le mouvement à quartz et devient la première industrie de montres-bracelets à quartz Suisse. La fréquence de 32.768 Hz fixée par la Manufacture Girard-Perregaux reste la valeur de référence qui caractérise les montres à quartz.
Girard-Perregaux déploie sa maîtrise en arts manufacturiers et son savoir-faire en produisant la Laureato, montre sportive dotée de sa lunette octogonale polie et de son bracelet intégré satiné. Cette montre remporte un vif succès.
Alors que l’envol du quartz se propulse, le monde horloger suisse vit un total marasme. Girard-Perregaux fait preuve d’une audace sans égale en relançant les mécanismes de tradition. Les Grands Maîtres horlogers Girard-Perregaux produisent à nouveau 20 modèles de l’exceptionnel Tourbillon sous Trois Ponts d’Or, montre de poche. Cette anticipation du succès retrouvé des montres mécaniques à complications relance la Grande Manufacture Girard-Perregaux.
Girard-Perregaux honore ses deux cents ans de grande Manufacture en inscrivant sa prouesse dans une miniaturisation aux dimensions d’une montre-bracelet de l’illustre Tourbillon sous Trois Points d’Or - montre de poche.
Le 15 septembre 1992, Luigi Macaluso, 44 ans, homme d’affaires Italien, fondateur de sa propre distribution horlogère, convaincu de la valeur authentique de la manufacture Girard-Perregaux se porte acquéreur de la maison horlogère reconnue pour son digne savoir-faire dans la plus pure tradition.
En plus de ses qualités de manageur, Luigi Macaluso inscrit un parcours de grand champion de courses automobiles et notamment celui de Président du club et fédération automobile sportive italienne ce qui ouvrira de nouvelles perspectives à la Manufacture Girard-Perregaux.
Immédiatement, Luigi Macaluso incite le développement d’une stratégie de production intégrée. Grâce à sa vision moderne, son implication dans le design, il insuffle à la marque Girard-Perregaux les nouvelles créations. L’association avec la Maison Ferrari renforce le positionnement de la Grande Manufacture Girard-Perregaux. C’est une nouvelle collection en série limitée du chronographe à rattrapante orné du célèbre “Cheval Cabré” du grand construction automobile italien qui voit le jour. Ce beau partenariat motivera la Manufacture Girard-Perregaux qui jusqu’en 2004 ne cessera d’innover de superbes montres sportives et de grandes complications.
Alors que la plupart des manufactures suisses se fournissent en mouvement ou ébauches chez des fournisseurs externes, la Maison Girard-Perregaux investit pour développer sa logique manufacturière. Cet effort sera fructueux car sans tarder deux belles innovations de calibres mécaniques à remontage automatiques extra-plats, les GP 3000 et GP 3100, sont présentés au salon horloger de Bâle. En juin, c’est le chronographe à rattrapante Tribune to Ferrari qui est présenté au Salon International du chronographe à la Chaux-de-Fonds.
Le Département de la Haute Horlogerie Girard-Perregaux expose dans une légitime fierté deux nouveautés au Grand Salon International de la Haute Horlogerie de Genève. En premier lieu, son nouveau Tourbillon sous Trois Ponts d’Or au mécanisme automatique actionné par l’intervention d’un astucieux mécanisme du micro-rotor en platine fixé sous le barillet. Puis, son tout aussi remarquable chronographe mécanique à remontage automatique avec roues à colonnes qui équipe le chronographe Vintage 1945.
Girard-Perregaux innove un nouveau système d’affichage de la date par un grand guichet et l’indication des phases de lune. En parallèle, la Maison Horlogère expose une montre de larges dimensions associant les fonctions chronographe et indications des heures au travers la planète avec la montre, plus que séduisante, la WORLD WIDE TIME CONTROL.
Girard-Perregaux fait honneur à la montre à quartz, elle qui a participé à sa notoriété plus de 30 ans auparavant. C’est une collection plus actuelle qui est produite. 2003 est aussi une année marquante pour la Grande Maison horlogère Suisse qui décide de transférer et de regrouper la production et le département R&D sur un site commun non loin de l’emplacement occupé depuis plus d’un demi-siècle en la place Girardet. Seuls l’administration, le service clientèle ainsi que le département de la Haute Horlogerie continueront d’investir les locaux d’origine.
C’est une année 2004 innovante pour la belle Manufacture Girard-Perregaux qui s’appuie sur son incomparable expertise. En effet, c’est la ligne Cat’s Eye qui est lancée et met à l’honneur la gent féminine en offrant la collection de montres pour femmes équipées de mouvements mécaniques à petites complicatIons.
La Marque signe un partenariat avec Team BMW Oracle Racing dans la 32e édition de l’América : une série de régates réservées aux bateaux de jauge internationale. Cet engagement conduit à la création de lignes de montres en éditions limitées.
La dernière création Tourbillon qui pointe l’expertise de la maison Girard-Perregaux rassemble l’excellence du mouvement chronographe et du quantième perpétuel. Cette création, dédiée à Enzo Ferrari, commémore la décennie d’une brillante collaboration qui lie la Grande Manufacture à Ferrari.
Un autre événement important en cette année 2004 est l’inauguration officielle de la première boutique Girard-Perregaux à Gstaad qui marque le développement et l’incontestable renom mondial de la marque.
Les montres Girard-Perregaux s’imposent au Salon International de la Haute Horlogerie. En effet, l’éventail de mouvements mécaniques à remontage automatique enrichi du calibre P 2700 (8 ¾ lignes) et du calibre GP 4500 (13 ¼ lignes) fait impression. La montre Laureato Evo3 Tourbillon sous Trois Ponts saphir présente une version technique et innovante du notable Tourbillon.
Cette montre d’exception fournit simultanément l’indicateur du temps de 24 villes situées sur les différents fuseaux horaires ainsi que les périodes d’ouvertures des quatre places boursières majeures ; acteurs de l’économie mondiale Hong Kong, Londres, New-York et Tokyo. D’où son nom World Wide Time Control (WW.TC). Ce garde-temps séduit les voyageurs et hommes d’affaires.
Girard-Perregaux réunit en une pièce inédite la précision des grandes complications horlogères et l’incertitude des jeux de hasard.
La montre Vintage 1945 Jackpot Tourbillon fédère deux mondes dans une seule et même pièce d’exception, une complexité inattendue que la Haute Horlogerie Girard-Perregaux met en oeuvre. Cette innovation réunit un Tourbillon et une machine à sous dotés d’un mécanisme de sonneries dans le respect des proportions d’un boîtier Vintage 1945.
La Maison Horlogère Suisse s’implante en Chine et marque sa présence et son prestige en ouvrant de nouvelles boutiques à Pékin puis à Shanghai. Elle renforce ainsi sa renommée mondiale.
Le Tourbillon Bi-Axial émerge de la constante quête de précision de la mesure du temps. Cette création de la Haute Horlogerie Girard-Perregaux excelle tant dans l’esthétisme que dans la technicité de haute gamme. Cette montre d’exception est une merveille technologique dotée de deux cages concentriques autorisant l’organe réglant d’exécuter les rotations pluridimensionnelles. Cette élaboration mécanique complexe permet de compenser les écarts de marche dus à la gravité terrestre. Le Tourbillon Bi-Axial sera produit en 33 pièces d’exception.
Sowind Group, société mère de Girard-Perregaux devient une filiale du groupe Kering, une des sociétés leaders dans l’univers sportif et du life style. Kering passe majoritaire au capital de Girard-Perregaux. 2011- DEUX CENT VINGT ANS DE PRESTIGE
L’année 2011 fête les 220 ans d’existence de Girard-Perregaux dans le monde de la Haute Horlogerie Suisse. Pour marquer l’événement, La Manufacture réunit une gamme de montres d’exception de son musée et ses créations contemporaines qui seront produites lors d’une exposition itinérante. La Marque s’orne d’un modèle cher à son histoire avec un Tourbillon sous Pont d’Or Girard-Perregaux 1966, pièce regroupant l’essence de la tradition horlogère. 50 exemplaires seront produits et numérotés.
Cette montre sportive de haut niveau évoque avec justesse l’une des racines de la Marque Girard-Perregaux : les créations destinées aux militaires telle la série des premières montres-bracelets de 1880 ainsi que celles de 1940 avec la génération Sea Hawk conçues pour la plongée. Digne légataire du savoir-faire de la grande Manufacture, la Hawk n’alterne en rien, bien au contraire, l’esprit de la Marque. Son cadran lui confère un caractère trempé et lui définit une entrée assurée dans notre ère.
Cette innovation, cette maîtrise technique de la Manufacture Girard-Perregaux est une réelle prouesse. En effet, elle répond à la quête incessante des Maîtres Horlogers : la force constante qui a fait l’objet de 5 années de recherches et développement et de 3 brevets. Les premiers prototypes effectués en 2008 ont révélé une précision de la mesure de temps inégalée. Cette révolution réside aussi dans l’utilisation des matériaux avant-gardiste et une technologie de pointe notamment à l’application d’une lame flambée de 14 microns en silicium, élément stratégique six fois plus fin qu’un cheveu.
Son nom Constant L.M. fait référence à l’une des figures emblématiques de la Maison : Constant Girard-Perregaux. Cet exploit s’est vu honorer lors du Grand Prix de L’Horlogerie de 2013 de Genève et a reçu “l’Aiguille d’Or”.