Découverte au poignet d'un membre de la marque à Paris lors d'un salon, je n'ai pas peu résister à l'envie de vous offrir une nouvelle revue poignet et une nouvelle vidéo pour vous présenter la belle Pequignet rue Royale GMT cadran opalin...
Découverte au poignet d'un membre de la marque à Paris lors d'un salon, je n'ai pas peu résister à l'envie de vous offrir une nouvelle revue poignet et une nouvelle vidéo pour vous présenter la belle Pequignet rue Royale GMT cadran opalin...
A la réception de la montre, j’étais très heureux de démarrer ce nouveau test. Premièrement, pour vous faire découvrir un nouveau garde-temps, mais également parce que j’avais eu la chance de découvrir la Rue Royale GMT au salon les montres en septembre et que j’avais déjà été plus que séduit par l’association surprenante de la montre avec ce bracelet nato bleu, blanc, rouge.
Lors de la préparation du test avec la marque, je n’ai pas hésité une seconde pour choisir le cadran opalin et non le cadran bleu. En effet, une fois au poignet, c’est la même surprise qui opère. J’étais vraiment admiratif de constater à nouveau à quel point la boîte et son cadran très habillé se marient à merveille avec un bracelet inattendu sur ce type de montre de luxe.
J’ai porté cette montre Pequignet un bon mois, et même si le bracelet et son association ont vraiment été le sujet de nombreuses questions et de conversations, les compliments furent vraiment au rdv.
L’association atypique de cette montre homme Pequignet avec le bracelet nylon n’est pas le seul point fort à souligner. En effet, la collection Rue Royale GMT constituée d’un cadran opalin et d’un cadran bleu soleillé est à ce jour, la seule dotée d’un double fuseau GMT et d’une date en triple saut instantané complet.
Nous sommes bien en face d’une prouesse technique qui quoiqu’on en dise prend place au milieu des montres suisses à multi complications. Côté design, pas d’erreur, sur la version cadran opalin testée, la lisibilité est sans faille et l'architecture favorise l’utilisation de la montre.
A midi, en relief, on retrouve la belle fleur de lys qui fièrement domine le reste des éléments et s'appuie sur le nom “Pequignet Manufacture”. Juste en dessous, l’immense guichet abrite le triple saut, fierté de ce nouveau calibre royal.
Les aiguilles heures et minutes, légèrement dauphines, sont en partie recouvertes de luminova et participent avec succès à l’esthétique globale. Elles sont accompagnées de leurs petites soeurs qui s’organisent à gauche dans l’éventail dédié à l’indication de la réserve de marche et à droite dans un cercle qui offre le second fuseau et le vol de la petite seconde.
A 6h, une belle indication jour nuit amène une poésie mesurée et offre à la montre une dimension supplémentaire et ainsi qu’une autre complication.
Encerclés par des index rhodiés, tous ces éléments trouvent une place réfléchie au sein même de ce boîtier de 43 millimètres aux allures très habillées et aux reflets élégants. Pour faire simple ? J’adore
Dévoilé en 2010, le Calibre Royal de Pequignet se voit rajeuni en 2015 avec ces nouvelles complications que sont le GMT et la poétique indication jour nuit. L’ajout de ses 2 fonctions ne fut pas un travail aisé pour les Maîtres horlogers de la marque française.
En effet, il fallait ajouter aux platines ces éléments sans pour autant modifier l’aspect aéré du cadran et la réserve de marche de 88 heures. Le calibre EPM01.5 est un mouvement mécanique à remontage automatique cadencé à 21’600 alternances par heure et rythmé par un Grand balancier en Or massif. Le mouvement est muni d’une masse oscillante évidée reliée au barillet par un axe central et décorée d’une fleur de lys.
Dotés de finitions d’une rare beauté telle que le perlage, le colimaçonnage et la belle côte de Genève, les ponts et la platine offrent un véritable spectacle au dos de la montre. Soleillée et rhodiée, la masse oscillante, pour laquelle j’ai un faible, participe également à faire de ce mouvement un sublime moteur horloger.
L’éventail élégamment disposé à 8h est l'indication de la réserve de marche. Comme je viens de vous le dévoiler, c’est le grand barillet qui permet à la Rue Royale de disposer d’une réserve de 88h.
Graduée progressivement de 0 à 24 en rouge puis de 48, 72 et 88 en noir, cette zone du cadran permet de disposer d’une vision claire et honnête du temps de marche restant à la montre. La partie rouge spécifie simplement, que jusqu’alors, la distribution de l’énergie était isochronique et, que désormais, la montre fonctionne sur une réserve.
Avec cette volonté de tenir le temps généreusement, tout en restant honnête concernant la capacité de la montre, Pequignet joue une carte que j’apprécie beaucoup : la transparence pour l’amour de l’horlogerie.
Une montre fonctionnelle peut se définir comme étant lisible, compréhensible et simple à régler…
Un des détails qui m’a vraiment séduit après ce mois au poignet, c’est la simplicité d’utilisation de la montre. Certes, le réglage de l’heure n’est pas une surprise en soit, mais l’heure, le jour, la date et le second fuseau sont réglables via la même tige couronne, et ce, de manière extrêmement intuitive. Il est plus qu'agréable de voir s’animer le triple guichet de la date et du jour lors de la manipulation de la couronne.
Vous l’avez surement déjà remarqué ou certainement aperçu dans la vidéo de notre revue poignet, la couronne de cette belle Pequignet est bien munie d’un monopoussoir. C’est ce que l’on devine en étant passionné et c’est surprenant de constater que oui, le second fuseau est réglable par une simple pression. Ainsi, il est extrêmement aisé d’influer sur l’UTC tout en gardant la montre au poignet.
Parée de ce bracelet en nylon tricolore, la Pequignet Rue Royale GMT m’a littéralement séduit.
Peu de temps avant d’écrire cette revue poignet, la marque m’informa des nouvelles difficultés qu’elle rencontre, un seul mot, DRAMATIQUE.
Comment une manufacture munie de tant de qualités prestigieuses et d’un incontestable savoir-faire peut-elle se retrouver dans cette situation de cessation d’activité ? Le marché de l'Horlogerie en 2016 n’a pas vécu ses plus beaux jours, en témoigne cette triste actualité pour Pequignet qui a su donné vie à une des montres “Sport Chic” les plus intéressantes que j’ai pu porter.
A tout bientôt
Geoffrey